Le bureau de M. Zelensky a déclaré que le pape François était devenu un “instrument de la propagande russe” en raison des commentaires qu’il a faits cette semaine par vidéo aux catholiques russes dans une église de Saint-Pétersbourg.
Mardi, nous avons présenté les commentaires du pape François ℹ️ et la controverse qu’ils ont déclenchée. Le Vatican a par la suite cherché à clarifier que le pontife avait simplement l’intention “d’encourager les jeunes à préserver et à promouvoir ce qui est positif dans le grand patrimoine culturel et spirituel de la Russie, et certainement pas d’exalter des logiques impérialistes et des personnalités gouvernementales, citées pour indiquer certaines périodes historiques de référence”.
Mikhail Podoliak, l’un des principaux collaborateurs du président ukrainien Vladimir Zelensky, a accusé le pape François de faire le jeu de Poutine avec un “discours destructeur pour l’humanisme contemporain”, selon une nouvelle interview accordée au journal italien Corriere della Sera ℹ️ 🔗 et publiée mercredi.
Le pape a fait l’éloge des grands dirigeants du passé de la Russie, exhortant les jeunes à se souvenir de ces exemples positifs, et a invoqué des figures telles que le tsar Pierre Ier et Catherine la Grande.
M. Podoliak a affirmé que le pape François avait repris les arguments du Kremlin qui visent à motiver les forces russes qui ont envahi l’Ukraine.
“Le pape les exalte et [le président russe Vladimir] Poutine les utilise pour éliminer notre identité”, a-t-il affirmé.
Le conseiller présidentiel ukrainien a ajouté :
Si nous évaluons les phrases du pape avec un esprit ouvert, nous verrons qu’elles constituent un encouragement inconditionnel à l’impérialisme agressif, un éloge de l’idée sanglante du “monde russe”, qui implique la destruction brutale des libertés et des modes de vie d’autrui”, a déclaré M. Podoliak.
Il semble que le souverain pontife ait, une fois de plus, servi d’instrument à la propagande russe.
Mardi, lorsque l’extrait des propos du pape François est devenu virtuellement viral, le Kremlin a fait l’éloge de ces remarques, déclarant qu’il était “très bon que le pontife connaisse l’histoire de la Russie, qui est profondément enracinée”.
Le pape a récemment tenté de jouer le rôle de médiateur pour la paix en Ukraine, mais en vain. Kiev est probablement plus méfiant que jamais, notamment depuis que François a critiqué les fabricants d’armes des pays occidentaux pour avoir alimenté l’effusion de sang dans des commentaires datant de plusieurs mois.