Où sont les 60 millions de dollars de Black Lives Matter ?

Article original datant du 09/02/2022

Après avoir laissé ses victimes avec des rêves brisés et des millions de pertes financières collectives, le légendaire escroc Charles Ponzi a observé avec une cruauté désinvolte : “Même s’ils n’ont jamais rien obtenu, c’était bon marché à ce prix-là.

Il y a quelque chose de ce même sentiment impénitent dans le silence sélectif des conseils d’administration d’entreprises et des experts des médias nationaux, auparavant volubiles. Leur réticence à exiger la responsabilité et la transparence de la Black Lives Matter Global Network Foundation (BLMGNF), une organisation de 90 millions de dollars qui a publiquement promis la justice sociale à ses millions de petits donateurs et de sociétés bienfaitrices – dont Facebook, Google et Twitter – après la mort de George Floyd, fait d’eux des complices de la direction douteuse et des violations de la loi de BLMGNF.

Le 5 janvier, le procureur général de l’État de Washington, Robert Ferguson, a émis un “avis de fermeture” exigeant que BLM “cesse immédiatement” toutes ses activités de collecte de fonds, parce qu’il n’avait pas déposé son rapport annuel de divulgation financière pour l’année fiscale 2020, qui devait être remis en novembre dernier. Le procureur général de Californie, Rob Bonta, lui a emboîté le pas quelques semaines plus tard et a menacé de tenir les dirigeants individuels personnellement responsables des frais de retard. Malgré ces directives claires, le BLMGNF a continué à collecter des fonds jusqu’à ce que des rapports de la semaine dernière exposent leurs violations flagrantes.

Selon ces rapports, l’enregistrement du groupe en tant qu’organisme de bienfaisance n’est pas non plus conforme dans le Connecticut, le Maine, le Maryland, le New Jersey, le Nouveau-Mexique, la Caroline du Nord et la Virginie.

Le procureur général de l’Indiana, Todd Rokita, affirme que le refus de BLM de répondre à des questions de base sur ses finances et ses opérations soulève des questions sérieuses, voire fondamentales, sur sa mission, son objectif et sa légitimité ultime.

Il semble que le château de cartes soit en train de s’écrouler, et cela finit par arriver avec presque toutes les escroqueries, tous les stratagèmes ou toutes les entreprises illégales“, a déclaré le procureur général républicain aux journalistes. “Je vois des schémas que les escroqueries adoptent de manière universelle : ne pas fournir les membres du conseil d’administration, ne pas fournir même les directeurs exécutifs, ne pas rendre vos déclarations disponibles. Tout cela conduit à la suspicion.”

La fondatrice de BLMGNF, Patrisse Cullors, une marxiste avouée qui a déjà appelé à la “fin d’Israël” lors d’une table ronde à Harvard en 2015, a démissionné de son poste de directrice exécutive de la machine à fric BLM en mai dernier, avec plus de 60 millions de dollars dans ses coffres, apparemment pour se concentrer sur son deuxième livre et un contrat de télévision avec Warner Bros.

Mais les révélations sur ses finances personnelles, notamment l’achat de quatre maisons pour un total de plus de 3 millions de dollars, sont plus probablement à l’origine de son retrait soudain des projecteurs. Cette nouvelle a suscité des critiques de la part de militants noirs locaux, comme une mère noire dont le fils a été tué par la police de Los Angeles : “Les vies noires ne comptent pas. Vos poches comptent“, a-t-elle déclaré. “Vous entrez tous dans nos vies et agissez comme si vous assuriez nos arrières et vous voulez dire, ‘Les vies noires comptent’. Mais quand on aura enterré nos enfants, on ne verra pas B, L ou M, mais vous qui êtes là à acheter des propriétés.

En parlant d’achat de propriétés, nous savons où est allée une partie des 60 millions de dollars. Ils ont été transférés à BLM Canada pour acheter un manoir de 6 millions de dollars à Toronto, l’ancien siège du parti communiste canadien. On dirait que BLM retourne à ses racines.

Il y a, cependant, le potentiel d’un scandale bien plus grand. Lorsque Cullors a démissionné en mai dernier, elle a confié la direction à deux associés. Mais ces derniers ont par la suite publié une déclaration affirmant qu’ils n’ont jamais pris la tête de l’organisation, car aucun accord n’avait été conclu sur leurs fonctions. Un tel changement de direction doit être approuvé par le conseil d’administration de l’organisation, et non par une décision unilatérale d’un directeur exécutif démissionnaire.

Qui est exactement en charge ? Qui fait partie du conseil d’administration ? Où sont les procès-verbaux des réunions du conseil d’administration ? Où se trouve un audit indépendant certifié de ses finances ? Soixante millions de dollars, c’est beaucoup d’argent, et personne ne peut dire ce qu’il en est advenu. Il y a plus de transparence et de responsabilité dans le fonctionnement d’une section locale des éclaireuses.

C’est pourquoi le 1National Legal and Policy Center, un groupe de surveillance de l’éthique, a déposé des plaintes officielles auprès des procureurs généraux de Californie et de Washington pour qu’ils fassent une enquête complète sur les finances du BLMGNF et imposent des sanctions pénales si cela est justifié.

Il y a longtemps, Ralph Waldo Emerson a donné un sage conseil à propos de ceux qui portent leur vertu sur leur manche. “Plus il parlait de son honneur“, observait Emerson à propos d’un certain invité douteux chez lui, “plus vite nous comptions nos cuillères“. Les récentes révélations sur le manque de responsabilité concernant la Black Lives Matter Global Network Foundation rappellent opportunément qu’il est grand temps que les sponsors et les médias d’élite comptent un peu plus leurs cuillères.


1Le National Legal and Policy Center est un groupe à but non lucratif de droite qui surveille et rend compte de l'éthique des fonctionnaires, des partisans des causes libérales et des syndicats aux États-Unis (SOURCE)

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